The Dandy Admin
Messages : 100 Date d'inscription : 11/07/2008 Copyright : Menthe Localisation : Londres
| Sujet: ‘I am Eve but Thou art not Adam’ Mar 14 Sep 2010 - 18:17 | |
| | Il est certain lecteur, que vous n'avez encore jamais entendu parler à ce jour d'une amitié aussi forte que celle de Margaret Applegate et Ann Mansfield. Lorsqu'elles se promènent dans la rue, on pourrait croire deux sœurs si leurs traits ne différaient point tant. Le même sourire, deux paires d'yeux qui ne deviennent qu'un seul regard, deux voix douces et des manières charmantes créent cette harmonie que personne ne semble pouvoir un jour briser.
Si vous leur posez la question, elles vous répondront qu'elles sont effectivement amies depuis de longues années, depuis le temps du pensionnat en réalité. Margaret était à cette époque une petite fille timide et renfermée, craignant autant de son ombre que de ses professeurs. Ann, quant à elle, était aussi franche qu'exubérante et causait bien du soucis en classe, même si elle s'avérait être une très bonne élève. Miss Harcher (aujourd'hui Mrs. Applegate) était la fille d'un industriel possédant quelques mines de charbon dans le nord de l'Angleterre tandis que Miss Mansfield avait tout simplement été envoyée au pensionnat par un père absent, veuf depuis de trop longues années, et qui avait tendance à spéculer plus que de raison, sans doute pour oublier l'absence de sa chère épouse.
En quelques jours, les petites filles se lièrent comme deux sœurs, au grand étonnement de leurs camarades qui les trouvaient si différentes l'une de l'autre. Certains disent que les contraires s'attirent et l'histoire de Margaret et Ann ne peut démentir leurs affirmations.
Et les années passèrent, les étés se succédant aux printemps, et les hivers aux automnes. Les demoiselles grandirent ensembles, étudièrent ensembles, découvrirent la vie ensembles, toutes les deux, main dans la main, jusqu'au jour où elles furent suffisamment grandes pour quitter le pensionnat et se marier. Elle firent leur entrée dans le monde avec la tante de Miss Harcher qui possédait un logement à Bath et ne manquait jamais une occasion de présenter 'ses' jeunes demoiselles aux bons partis qu'elle connaissait, dans l'espoir de nouer quelque union favorable pour ses petites protégées même si ces dernières redoutaient plus que tout de devoir se quitter. Leur amitié était d'ailleurs si forte qu'il en devenait parfois dérangeant de les trouver endormies en se tenant les mains ou lisant le même livre enlacées côte à côte.
Cependant, il arriva un moment où cette entente fusionnelle fut brisée, le jour même où le nom de 'Mansfield' vint à disparaître des conversations. Le père d'Ann, grisé par ses succès passés en matière de spéculation, spécula une fois de trop et perdit en un instant la fortune qu'il avait mis des années à acquérir. Et tandis que Miss Mansfield cessait d'être un bon parti, sa chère et tendre amie se voyait offrir le mariage par un professeur d'université de dix ans son aîné. Bien évidemment, cette nouvelle apporta plus de larmes que de sourires, Ann vexée d'être délaissée et Margaret culpabilisant d'abandonner ainsi son amie. Officiellement, leur amitié prit fin de cette façon. Officiellement, car vous et moi lecteur en savons bien plus...
Après de nombreuses années de séparation durant lesquelles Miss Mansfield devint Mrs. Henry Price en Asie (elle s'était embarquée sur un coup de tête pour un voyage à l'autre bout du monde afin d'enseigner l'anglais aux populations locales) et où Mrs Applegate donna naissance à un fils, les deux amies furent enfin réunies aux yeux de tous. Et leur 'amitié' d'antan refit surface avec toute sa vigueur. Mais cela, personne ne doit le deviner... |
Margaret H. Applegate (Hayley Atwell) Ann L. Mansfield (Keira Knightley) | |
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The Dandy Admin
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| Sujet: Re: ‘I am Eve but Thou art not Adam’ Mar 14 Sep 2010 - 18:17 | |
| Margaret H. Applegate ft. Hayley Atwell | 26 ans A première vue, Margaret H. Applegate était le profil parfait de l'épouse et mère dévouée corps et âme à son époux et à son fils. Elle accueillait souriante les invités de son époux, qui enseignait alors les sciences à l'université. Toute la bourgeoisie londonienne tenait Margaret en haute estime car elle n'était guère dépensière et ne demandait d'ailleurs jamais rien à son époux. Mais en vérité lecteur, Margaret s'ennuyait de son amie, sa chère Ann. Malgré leur séparation, ses sentiments étaient toujours aussi forts, comme ravivés par l'absence, et le calme des bonnes manières ne ternissait en rien la passion (honteuse ?) de Margaret pour Ann. Parfois, Mrs. Applegate se prenait à espérer la disparition de son époux pour pouvoir retrouver son amie. Ses prières furent tristement exaucées lorsque le pauvre homme décéda brutalement lors d'une banale expérience qu'il tentait en laboratoire, laissant son épouse veuve. Dans son désespoir, Margaret envoya une lettre à Ann la suppliant de revenir à Londres auprès d'elle et de son enfant... | (c) Menthe | Ann L. Mansfield ft. Keira Knightley | 27 ans A l'opposé de Margaret H. Applegate se trouve Ann L. Mansfield. Franche et volontaire, cette dernière n'a d'ailleurs pas hésité à quitter l'Angleterre en s'embarquant pour l'Asie au bras d'un jeune médecin qu'elle avait épousé trois jours plus tôt après une semaine de galanteries maladroites. Inutile de préciser lecteur, que Ann Mansfield, alors Mrs. Henry Price, n'aimait pas son époux. Son cœur battait uniquement pour Margaret, la même Margaret qui l'avait délaissée pour épouser ce professeur Applegate. Cependant, avec Price, l'Asie lui tendait les bras et elle devint bien vite une institutrice appréciée par ses jeunes élèves aux yeux en amande et aux sourires timides. Durant des années, Ann enseigna l'anglais, puis les sciences, suivant son époux dans ses déplacements. Mais un jour, Ann surprit Henry en galante compagnie dans le lit conjugal et demanda de suite le divorce, forçant son entourage à l'appeler Miss Mansfield. La lettre qu'elle reçut de Margaret la suppliant de revenir auprès d'elle acheva de la convaincre de rentrer en Angleterre, dans les bras de sa chère, chère, amie... | (c) Menthe |
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